La maladie de Parkinson, une affection neurologique progressive qui touche le système nerveux central, affecte plus de 200 000 personnes en France et des millions d'autres à travers le monde. Cette maladie, dont l'âge moyen de diagnostic se situe autour de 60 ans, se manifeste principalement par des tremblements, une rigidité musculaire, une lenteur des mouvements (bradykinésie) et des troubles de l'équilibre. Bien que les symptômes varient considérablement d'une personne à l'autre, l'impact sur la qualité de vie est souvent substantiel, entraînant des limitations fonctionnelles et une dépendance accrue. Les coûts associés à la prise en charge de la maladie, incluant les médicaments, les thérapies, l'adaptation du domicile et l'aide à la personne, peuvent rapidement grever le budget familial. Il est donc crucial de comprendre et d'exploiter les différentes opportunités financières et avantages fiscaux disponibles pour alléger ce fardeau financier et préserver le patrimoine des personnes atteintes de Parkinson.

Comprendre les bases de la fiscalité et de la maladie de parkinson

La reconnaissance du handicap est une étape essentielle pour accéder à un certain nombre d'aides financières, de prestations sociales et d'avantages fiscaux spécifiquement conçus pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Cette reconnaissance, souvent délivrée par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) en France, permet de justifier des besoins spécifiques liés à la maladie et d'ouvrir des droits. L'impact de cette reconnaissance se ressent notamment sur le calcul de l'impôt sur le revenu, où des déductions pour frais d'aide humaine, des abattements spécifiques liés à l'invalidité ou des crédits d'impôt peuvent être appliqués, réduisant ainsi la base imposable et allégeant la pression fiscale. Il est important de noter que les critères d'éligibilité et les montants des aides varient en fonction de la législation en vigueur et des ressources du demandeur.

Reconnaissance du handicap et statut fiscal

L'obtention d'une reconnaissance officielle de votre handicap auprès des organismes compétents, telle que la MDPH en France, est une démarche primordiale. Le statut fiscal d'une personne handicapée, notamment celles atteintes de la maladie de Parkinson, peut être significativement différent de celui d'une personne valide. Cette reconnaissance permet d'accéder à des dispositifs fiscaux avantageux, lesquels contribuent à réduire l'impact financier lié à la maladie de Parkinson, tant sur les revenus que sur le patrimoine. Par exemple, la MDPH en France attribue une carte d'invalidité, sous conditions, qui peut donner droit à des réductions d'impôts, à des exonérations de certaines taxes et à des avantages en matière de transport. L'ouverture d'un dossier auprès de la MDPH nécessite la constitution d'un dossier comprenant un certificat médical détaillé, des justificatifs de domicile et de ressources, ainsi qu'une description précise des besoins et des difficultés rencontrées au quotidien.

  • Reconnaissance du handicap par la MDPH (France) : constitution du dossier, évaluation des besoins, attribution de la carte d'invalidité.
  • Carte d'invalidité et ses avantages fiscaux : réductions d'impôts, exonération de certaines taxes, avantages en matière de transport.
  • Impact sur le calcul de l'impôt sur le revenu : déductions, abattements, crédits d'impôt.

La maladie de parkinson et son impact sur les impôts

La maladie de Parkinson est généralement reconnue comme une "affection de longue durée" (ALD) exonérante, ce qui ouvre des droits spécifiques en matière de prise en charge des dépenses de santé par l'Assurance Maladie. Cette reconnaissance permet une meilleure couverture des frais médicaux liés à la maladie de Parkinson, notamment les consultations spécialisées avec des neurologues ou des gériatres, les médicaments antiparkinsoniens, les séances de kinésithérapie, d'orthophonie ou d'ergothérapie, ainsi que les examens complémentaires (IRM cérébrale, scanner, etc.). Par ailleurs, certaines dépenses spécifiques non remboursées par la Sécurité Sociale, telles que les consultations avec des psychologues ou des sophrologues, l'acquisition de matériel médical adapté (fauteuil roulant, lit médicalisé, etc.) ou les frais de transport médicalisé, peuvent être déductibles des impôts, allégeant ainsi la charge financière globale supportée par la personne atteinte de Parkinson et sa famille. La loi de finances autorise une déduction forfaitaire pour les frais de dépendance, sans avoir à fournir de justificatifs, pour les personnes hébergées en EHPAD.

Plusieurs dépenses spécifiques liées à la maladie de Parkinson peuvent être déductibles des impôts sur le revenu, à condition de pouvoir les justifier. L'acquisition de matériel médical adapté (canne, déambulateur, etc.), les consultations de spécialistes non remboursées intégralement par la Sécurité Sociale (dépassements d'honoraires), et certains frais de transport (taxi médical, transport en ambulance) peuvent entrer dans cette catégorie. Il est impératif de conserver tous les justificatifs de ces dépenses (factures, ordonnances, relevés de remboursement de la Sécurité Sociale) pour pouvoir les déclarer correctement lors de la déclaration de revenus. Ces déductions contribuent à réduire la pression financière exercée par la maladie et permettent de diminuer le montant de l'impôt à payer.

Aide humaine et déduction fiscale

Le recours à une aide humaine à domicile est souvent indispensable pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, afin de les accompagner dans les actes essentiels de la vie quotidienne (toilette, habillage, repas, déplacements, etc.). Les frais liés à cette aide humaine, qu'elle soit assurée par un service d'aide à domicile agréé ou par un emploi direct, peuvent être en partie déductibles des impôts sur le revenu, sous certaines conditions et dans certaines limites. Il est important de vérifier les plafonds de déduction applicables en fonction de la situation personnelle et familiale, ainsi que les justificatifs nécessaires (factures, déclarations d'emploi, etc.) pour bénéficier de cet avantage fiscal, qui peut représenter une aide financière significative pour les familles concernées. L'emploi direct d'une personne nécessite le respect des obligations légales en matière de déclaration et de versement des cotisations sociales.

  • Conditions de la déduction fiscale pour frais d'aide à domicile : être reconnu handicapé, justifier des dépenses engagées, respecter les plafonds de déduction.
  • Plafonds de déduction et justificatifs nécessaires : montants maximaux déductibles, factures, déclarations d'emploi, justificatifs de paiement.
  • Modalités de déclaration des frais d'aide humaine : formulaire de déclaration spécifique, pièces justificatives à joindre.

Assurance vie et parkinson : un levier d'optimisation fiscale

L'assurance vie est un placement financier qui peut se révéler particulièrement pertinent pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, notamment en raison de ses avantages fiscaux et successoraux spécifiques. Il est essentiel de comprendre le fonctionnement de ce produit d'épargne, les différentes options de gestion possibles et les stratégies d'optimisation fiscale envisageables pour en tirer le meilleur parti. L'assurance vie peut ainsi constituer un outil précieux pour protéger le patrimoine, anticiper les dépenses liées à la maladie et assurer l'avenir de ses proches, tout en bénéficiant d'un cadre fiscal avantageux.

Rappel des principes de l'assurance vie

L'assurance vie est un contrat d'épargne à long terme qui permet de constituer un capital ou de percevoir une rente viagère. Le capital est constitué par des versements réguliers ou ponctuels, et fructifie grâce aux intérêts et aux plus-values générés par les placements financiers (fonds en euros, unités de compte, etc.). L'assurance vie présente également des avantages significatifs en matière de transmission de patrimoine, avec des règles fiscales spécifiques qui peuvent être plus favorables que celles applicables aux successions classiques. Le capital accumulé n'est pas bloqué et peut être retiré, en totalité ou en partie, à tout moment, sous réserve des règles fiscales applicables aux rachats. L'assurance vie permet de désigner librement un ou plusieurs bénéficiaires qui recevront le capital en cas de décès de l'assuré.

Les contrats d'assurance vie se présentent sous différentes formes, allant des contrats en euros, dont le capital est garanti, aux contrats en unités de compte, qui offrent un potentiel de rendement plus élevé mais comportent également un risque de perte en capital. Le choix du contrat doit être adapté au profil de risque de l'épargnant, à ses objectifs financiers et à son horizon de placement. Les frais de gestion, les frais sur versement et les frais d'arbitrage peuvent varier considérablement d'un contrat à l'autre, il est donc important de les comparer attentivement avant de souscrire. La diversification des placements est une stratégie essentielle pour limiter les risques et optimiser le rendement de son assurance vie.

Le rachat d'assurance vie et la maladie de parkinson

Le rachat d'un contrat d'assurance vie, qu'il soit total ou partiel, peut être une option intéressante pour faire face aux dépenses imprévues ou aux besoins de trésorerie liés à la maladie de Parkinson. Le rachat total entraîne la clôture du contrat et le versement de l'intégralité du capital à l'assuré, tandis que le rachat partiel permet de retirer une partie du capital tout en conservant le contrat ouvert et en continuant à bénéficier de ses avantages fiscaux. Les implications fiscales de ces rachats varient en fonction de la date de souscription du contrat, de la durée de détention et du régime fiscal applicable (prélèvement forfaitaire libératoire ou imposition au barème progressif de l'impôt sur le revenu). Il est donc essentiel de bien étudier les conséquences fiscales d'un rachat avant de prendre une décision. Un simulateur fiscal peut être utilisé afin d'anticiper les conséquences financières.

Dans le cas spécifique d'une invalidité reconnue liée à la maladie de Parkinson, il est possible de bénéficier d'une exonération d'impôt sur les plus-values (intérêts et gains) réalisées lors d'un rachat d'assurance vie. Cette exonération est conditionnée à la justification de l'invalidité auprès de l'assureur, à la fourniture des documents médicaux nécessaires et au respect des conditions fixées par la loi. Cette possibilité d'exonération peut représenter un avantage fiscal significatif pour les personnes atteintes de Parkinson qui sont confrontées à des dépenses imprévues ou à une diminution de leurs revenus. L'exonération est un avantage à ne pas négliger.

  • Rachat total ou partiel : implications fiscales (prélèvement forfaitaire libératoire, imposition au barème progressif), calcul de la plus-value imposable.
  • Exonération possible en cas d'invalidité reconnue : conditions d'éligibilité, justificatifs à fournir, modalités de demande.
  • Conditions d'application et justificatifs nécessaires : reconnaissance de l'invalidité par la MDPH, certificat médical, attestation de l'assureur.

Avantages successoraux de l'assurance vie

L'assurance vie bénéficie d'un régime fiscal successoral particulièrement avantageux, avec un abattement spécifique pour chaque bénéficiaire désigné dans le contrat, ce qui permet de réduire significativement les droits de succession. Cet abattement, qui s'élève à 152 500 euros par bénéficiaire pour les versements effectués avant les 70 ans de l'assuré, et à 30 500 euros pour l'ensemble des bénéficiaires pour les versements effectués après cet âge, permet de transmettre un patrimoine important à ses proches dans des conditions fiscales optimisées. L'assurance vie peut ainsi constituer un outil efficace pour préparer sa succession et protéger ses héritiers, en particulier lorsque la maladie de Parkinson engendre des dépenses importantes ou une diminution des revenus.

Il est possible de mettre en place une stratégie de désignation des bénéficiaires pour optimiser la transmission du patrimoine, en tenant compte des besoins spécifiques liés à la maladie de Parkinson et de la situation familiale de l'assuré. Par exemple, il peut être pertinent de désigner un tuteur pour les enfants mineurs ou majeurs protégés, afin de garantir la bonne gestion des fonds qui leur seront transmis. La rédaction d'une clause bénéficiaire précise et adaptée est essentielle pour s'assurer que les volontés de l'assuré seront respectées et que les bénéficiaires recevront les fonds dans les meilleures conditions possibles. La consultation d'un notaire est vivement recommandée.

Selon les statistiques de la Fédération Française de l'Assurance (FFA), en 2022, le marché de l'assurance vie en France représentait un encours total de plus de 1 800 milliards d'euros. 40% des Français détiennent au moins un contrat d'assurance vie. L'âge moyen de souscription d'un premier contrat d'assurance vie est de 42 ans. Le montant moyen des sommes placées sur un contrat d'assurance vie est estimé à 67 000 euros. 80% des contrats d'assurance vie sont investis en fonds euros, considérés comme des placements sécurisés.

L'assurance vie en tant qu'outil de protection du conjoint survivant

L'assurance vie peut également être utilisée comme un outil de protection financière du conjoint survivant, en lui assurant un revenu régulier ou un capital disponible en cas de décès de la personne atteinte de Parkinson. Il est possible de mettre en place une rente viagère, qui garantit le versement d'un revenu mensuel ou trimestriel au conjoint survivant pendant toute sa vie, lui permettant ainsi de maintenir son niveau de vie et de faire face aux dépenses courantes. Le capital décès versé par l'assurance vie peut également permettre au conjoint survivant de faire face aux dépenses immédiates liées au décès (frais d'obsèques, droits de succession, etc.) et de disposer d'une sécurité financière pour l'avenir.

Le capital décès versé par l'assurance vie peut également permettre au conjoint survivant de faire face aux dépenses liées aux obsèques, aux droits de succession et aux autres charges qui peuvent survenir après le décès. L'assurance vie peut ainsi apporter une sécurité financière au conjoint survivant et lui permettre de surmonter plus sereinement cette période difficile. La mise en place d'une assurance décès, complémentaire à l'assurance vie, est donc un élément important à considérer pour assurer une protection financière complète au conjoint survivant. Il est important de faire le point.

  • Assurer un revenu pour le conjoint survivant en cas de décès : mise en place d'une rente viagère, choix du montant et de la périodicité des versements.
  • Mise en place d'une rente viagère : garantir un revenu régulier, protéger le niveau de vie du conjoint survivant.
  • Couverture des frais liés au décès : frais d'obsèques, droits de succession, autres charges.

Autres aides financières et avantages fiscaux à considérer

Outre l'assurance vie, il existe un ensemble d'autres aides financières, de prestations sociales et d'avantages fiscaux dont peuvent bénéficier les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, en fonction de leur situation personnelle, de leurs ressources et de leur niveau de dépendance. Il est important de se renseigner sur ces différentes possibilités auprès des organismes compétents (MDPH, caisses de retraite, services sociaux, etc.) et de vérifier les conditions d'éligibilité, car ces aides peuvent contribuer à alléger significativement la charge financière liée à la maladie et à améliorer la qualité de vie des personnes concernées.

Les aides sociales

L'Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est une aide financière mensuelle versée aux personnes handicapées qui ne peuvent pas travailler ou qui ont des difficultés à trouver un emploi en raison de leur handicap. Les conditions d'éligibilité à l'AAH sont liées au taux d'incapacité (supérieur à 80% ou compris entre 50% et 79% avec des restrictions substantielles et durables d'accès à l'emploi), aux ressources de la personne et à sa situation familiale. Le montant de l'AAH varie en fonction des ressources de la personne et de sa situation familiale. En 2023, le montant maximal de l'AAH est de 971,37 euros par mois. L'AAH peut être cumulée avec d'autres aides, sous certaines conditions.

La Prestation de Compensation du Handicap (PCH) est une aide financière personnalisée destinée à couvrir les dépenses liées au handicap, telles que l'aide humaine (aide à domicile, auxiliaire de vie), l'aide technique (acquisition de matériel adapté), l'aménagement du logement ou du véhicule, les aides spécifiques (frais de transport, surcoûts liés au handicap) et les aides animalières (chien d'assistance). La PCH est attribuée en fonction des besoins de la personne, de son projet de vie et de ses ressources. Le montant de la PCH varie en fonction des dépenses à couvrir et des barèmes définis par la loi. Il existe également d'autres aides locales et régionales, dont il est important de se renseigner auprès des conseils départementaux et des centres communaux d'action sociale (CCAS).

La réduction d'impôt pour investissement dans les services à la personne

Il est possible de bénéficier d'une réduction d'impôt sur le revenu pour les dépenses engagées au titre des services à la personne, tels que l'aide à domicile, le jardinage, le petit bricolage ou le soutien scolaire. Cette réduction d'impôt est égale à 50% des dépenses effectivement supportées, dans la limite d'un plafond annuel qui varie en fonction de la situation familiale et du type de services. Ce plafond est généralement de 12 000 euros par an, majoré de 1 500 euros par personne à charge, sans pouvoir dépasser 15 000 euros. Cette réduction d'impôt peut représenter une aide financière significative pour les personnes atteintes de Parkinson qui ont recours à l'aide à domicile pour compenser leur perte d'autonomie et faciliter leur maintien à domicile.

Les services à la personne concernés par cette réduction d'impôt sont notamment l'aide à la toilette, l'aide à l'habillage, l'aide à la préparation des repas, l'aide aux courses, l'entretien du logement et les petits travaux de jardinage. Il est important de conserver tous les justificatifs des dépenses engagées (factures, attestations fiscales) pour pouvoir bénéficier de cette réduction d'impôt lors de la déclaration de revenus. Le recours à un organisme agréé de services à la personne permet de bénéficier d'une simplification administrative et d'une garantie de qualité des prestations.

Les aides au logement

L'Allocation Logement est une aide financière versée par la Caisse d'Allocations Familiales (CAF) ou la Mutualité Sociale Agricole (MSA) pour aider les personnes à payer leur loyer ou leurs mensualités d'emprunt immobilier. Les conditions d'éligibilité à l'Allocation Logement sont liées aux ressources de la personne, au montant du loyer ou des mensualités, à la composition du foyer et à la nature du logement. Le montant de l'Allocation Logement varie en fonction de ces différents paramètres. Il existe également des aides spécifiques pour l'adaptation du logement aux besoins des personnes atteintes de Parkinson, telles que les aides de l'Agence Nationale de l'Habitat (ANAH), qui peuvent financer des travaux d'aménagement du logement (installation de barres d'appui, adaptation de la salle de bains, suppression des obstacles, etc.).

Ces aides de l'ANAH peuvent permettre de financer une partie des travaux d'aménagement du logement, tels que l'installation de barres d'appui dans la salle de bains et les toilettes, l'élargissement des portes pour faciliter le passage des fauteuils roulants, l'adaptation de la cuisine pour la rendre plus accessible et l'amélioration de l'éclairage pour compenser les troubles de la vision. Ces travaux peuvent considérablement faciliter le maintien à domicile des personnes atteintes de Parkinson et améliorer leur qualité de vie. L'ANAH propose différents types d'aides, en fonction des travaux à réaliser et des ressources de la personne. Le recours à un ergothérapeute peut être pertinent pour évaluer les besoins et les solutions d'aménagement les plus appropriées.

La fiscalité des placements financiers

La maladie de Parkinson peut avoir un impact sur la gestion et la fiscalité des autres placements financiers, tels que le Plan d'Épargne en Actions (PEA), les comptes titres ou l'épargne retraite. Il est important de prendre en compte l'évolution de la maladie dans la gestion de ses placements et d'adapter sa stratégie en conséquence, en privilégiant des placements plus sécurisés et moins risqués, en diversifiant ses actifs et en anticipant les besoins de trésorerie futurs. En cas de perte d'autonomie, il peut être pertinent de faire appel à un mandataire de protection future pour la gestion du patrimoine et la prise de décisions financières.

Le mandataire de protection future est une personne désignée à l'avance par un mandat notarié pour gérer les biens et les intérêts d'une personne qui ne serait plus en mesure de le faire elle-même, en raison de sa perte d'autonomie. La désignation d'un mandataire de protection future permet d'anticiper les difficultés liées à la perte d'autonomie et de garantir la protection du patrimoine, tout en respectant les volontés de la personne. Cette démarche nécessite de consulter un notaire et de rédiger un mandat précis, qui définit les pouvoirs du mandataire et les conditions de son intervention.

  • Impact de la maladie sur la gestion des placements : adaptation de la stratégie d'investissement, sécurisation des actifs, anticipation des besoins de trésorerie.
  • Possibilité de faire appel à un mandataire de protection future : désignation d'une personne de confiance, définition des pouvoirs du mandataire, respect des volontés de la personne.
  • Protection du patrimoine en cas de perte d'autonomie : gestion des biens, prise de décisions financières, préservation des intérêts de la personne.

Conseils pratiques et erreurs à éviter

Il est fortement conseillé de se faire accompagner par des professionnels qualifiés (conseiller financier, avocat fiscaliste, notaire, assistant social) pour optimiser sa situation financière et fiscale en cas de maladie de Parkinson. Ces experts peuvent apporter une expertise précieuse, des conseils personnalisés et une assistance administrative pour faire valoir ses droits et bénéficier des aides et avantages auxquels on a droit. La planification financière et la protection juridique sont des éléments essentiels pour faire face aux défis posés par la maladie de Parkinson et préserver son patrimoine.

Se faire accompagner par des professionnels

Il est indispensable de consulter un conseiller financier spécialisé dans la gestion de patrimoine des personnes handicapées pour bénéficier de conseils personnalisés et adaptés à sa situation. Ce professionnel pourra aider à optimiser ses placements, à choisir les meilleurs contrats d'assurance vie en fonction de ses objectifs et de son profil de risque, à bénéficier des avantages fiscaux auxquels on a droit et à anticiper les besoins de trésorerie futurs. La complexité des règles fiscales et sociales nécessite souvent un accompagnement expert pour éviter les erreurs et maximiser les bénéfices.

Un avocat fiscaliste peut également être consulté pour obtenir des conseils juridiques et fiscaux précis, notamment en matière de succession et de donation. Cet expert peut aider à rédiger un testament adapté à sa situation familiale, à optimiser la transmission de son patrimoine à ses proches et à réduire les droits de succession. L'anticipation est la clé d'une transmission réussie et d'une protection efficace de ses héritiers. La planification successorale est un aspect important.

En France, le coût moyen d'une consultation avec un conseiller financier indépendant est d'environ 150 à 300 euros de l'heure. Le coût moyen d'une consultation avec un avocat fiscaliste se situe entre 250 et 500 euros de l'heure. Le nombre de conseillers financiers spécialisés dans la gestion de patrimoine des personnes handicapées est estimé à environ 500 dans l'ensemble du pays. La consultation d'un professionnel qualifié est un investissement rentable à long terme.

Anticiper les besoins futurs

Il est important de planifier financièrement l'évolution de la maladie de Parkinson et les besoins croissants en termes de soins, d'accompagnement, d'adaptation du logement et de matériel médical. Il faut anticiper les dépenses liées à l'aide à domicile, aux consultations médicales, aux thérapies, à l'aménagement du logement et à l'acquisition de matériel spécifique. Une bonne planification financière permet de faire face aux imprévus, de préserver son niveau de vie et de garantir sa dignité et son autonomie. La création d'un budget prévisionnel est une étape importante.

Il est également important de mettre en place des outils de protection juridique, tels que le mandat de protection future, la tutelle ou la curatelle, pour anticiper une éventuelle perte d'autonomie et protéger ses intérêts. Ces outils permettent de désigner une personne de confiance pour gérer ses biens, prendre des décisions médicales et veiller à son bien-être. La protection juridique est un aspect essentiel de la planification, en particulier en cas de maladie évolutive comme la maladie de Parkinson.

Mettre en place des outils de protection juridique

Le mandat de protection future permet de désigner à l'avance une personne de confiance (mandataire) pour gérer ses biens et ses intérêts en cas de perte d'autonomie. La tutelle et la curatelle sont des mesures de protection juridique plus contraignantes, qui sont mises en place par un juge des tutelles lorsque la personne n'est plus en mesure de gérer ses affaires elle-même. Le choix de l'outil de protection juridique le plus adapté dépend de la situation de chaque personne, de son niveau d'autonomie et de ses volontés. Il est important de se faire accompagner par un notaire ou un avocat pour choisir la solution la plus appropriée et rédiger les documents nécessaires.

La mise en place de ces outils nécessite de consulter un notaire ou un avocat spécialisé en droit des personnes et de la famille. Il est important de bien se renseigner sur les différentes options possibles, de comprendre les implications de chaque mesure et de choisir celle qui correspond le mieux à ses besoins, à ses attentes et à sa situation personnelle. La protection juridique est un investissement pour l'avenir et une garantie de respect de ses volontés. Les professionnels sont là pour vous accompagner.

Documenter toutes les dépenses

Il est essentiel de conserver tous les justificatifs des dépenses engagées au titre de la maladie de Parkinson, afin de pouvoir les déclarer correctement lors de la déclaration de revenus et bénéficier des déductions et crédits d'impôt auxquels on a droit. Il faut conserver les factures des médicaments, des consultations médicales, des séances de kinésithérapie, des frais d'aide à domicile, des travaux d'aménagement du logement, de l'acquisition de matériel médical et de tout autre dépense liée à la maladie. Une bonne documentation permet de justifier les dépenses en cas de contrôle fiscal et de maximiser les avantages fiscaux.

Il est également important de conserver les justificatifs des aides et prestations sociales reçues, telles que l'AAH, la PCH, l'Allocation Logement, les aides des caisses de retraite et les aides des collectivités territoriales. Ces aides peuvent être prises en compte dans le calcul des impôts ou des prestations, il est donc important d'avoir les justificatifs à portée de main. La transparence est la clé d'une relation de confiance avec les administrations et les organismes sociaux.

Erreurs à éviter

Une erreur fréquente est de ne pas déclarer toutes les dépenses éligibles à la déduction fiscale par méconnaissance des règles ou par manque de documentation. Il est important de bien se renseigner sur les dépenses qui peuvent être déduites des impôts, de conserver tous les justificatifs nécessaires et de les déclarer correctement lors de la déclaration de revenus. Une autre erreur est de ne pas anticiper les besoins financiers futurs et de ne pas mettre en place une stratégie de gestion du patrimoine adaptée à l'évolution de la maladie. Il est important de planifier financièrement l'avenir et de se faire accompagner par des professionnels qualifiés.

  • Ne pas déclarer les dépenses éligibles à la déduction fiscale : se renseigner sur les règles fiscales, conserver les justificatifs, déclarer correctement les dépenses.
  • Ne pas anticiper les besoins financiers futurs : planifier l'avenir, établir un budget prévisionnel, mettre en place une stratégie de gestion du patrimoine.
  • Ne pas se faire accompagner par des professionnels : consulter un conseiller financier, un avocat fiscaliste, un notaire, un assistant social.
  • Oublier de revoir régulièrement sa stratégie financière : adapter sa stratégie à l'évolution de la maladie, tenir compte des changements de législation, se tenir informé des nouvelles opportunités.

Enfin, il est important de ne pas oublier de revoir régulièrement sa stratégie financière en fonction de l'évolution de la maladie, des changements de législation et des nouvelles opportunités qui peuvent se présenter. La situation financière et fiscale des personnes atteintes de Parkinson est complexe et évolutive, il est donc important de rester vigilant, de se tenir informé et de se faire accompagner par des professionnels pour prendre les meilleures décisions.